Le livreur pressé, slalomant entre les voitures en scooter ou garé en double file avec sa fourgonnette, pourrait bien rapidement devenir un vestige du passé.

 

La célèbre marque de pizzas Domino’s vient de présenter un prototype de « droïde livreur de pizzas”, qui pourrait être prochainement utilisé dans plusieurs pays (dont la Belgique, la France, l’Allemagne, le Japon ou la Nouvelle-Zélande).

 

L’appareil, une sorte de voiturette à quatre roues, sobrement baptisé “Domino’s Robotic Unit”, ou DRU, a été développé avec l’entreprise australienne Marathon Targets, jusqu’alors spécialisée dans les instruments robotisés à usage militaire.

Le robot-livreur se veut pourtant inoffensif, mais incorpore un condensé de technologies avancées pour circuler sur les trottoirs de façon pleinement autonome:

  1. Télédétection par laser (Lidar) pour identifier les obstacles et cerner son environnement immédiat
  2. Guidage GPS et synchronisation Google Maps pour trouver son chemin
  3. Coffre inviolable où stocker sa précieuse cargaison.

 

 

Une fois le robot parvenu au domicile, l’utilisateur affamé doit juste saisir un code pour ouvrir le coffre et récupérer sa pizza et ses boissons, stockés dans des compartiments isothermes séparés.

DRU a pour l’instant été testé en Australie, en conditions semi-réelles mais dans des rues spécifiques. Domino’s, évoquant «une première mondiale», assure que ce premier prototype représente «une étape majeure vers la future commercialisation de cette technologie», qui pourrait nécessiter quelques années de tests avant de se généraliser.

 

 

Le géant de la pizza n’est pas le seul à s’intéresser au principe de robots-livreurs. A Londres la start-up Starship Technologies, co-fondée et dirigée par Ahti Heinla, co-fondateur de Skype, défend également la vision de «mini-robots intelligents et amicaux évoluant au milieu des piétons», avec l’ambition de rendre un jour la livraison à domicile «totalement gratuite».

 

Le robot Starship est un chariot à six roues, lui aussi doté de tout le nécessaire pour circuler à petite vitesse sur les trottoirs, de façon sécurisée et sans émissions nocives, tout en transportant colis ou sacs de provisions dans un rayon de cinq kilomètres. Bien qu’autonome, le robot est surveillé en permanence par des opérateurs humains, qui peuvent au besoin en prendre le contrôle à distance, en voyant ce que voit la machine et en conversant avec les personnes alentours.

 

Après deux ans de développement, les premiers tests de livraison par le droïde ont démarré début mars à Greenwich, et seront généralisés au cours des six prochains mois aux quatre nations du Royaume-Uni. En outre, l’entreprise a annoncé le démarrage – dès avril – de tests similaires aux Etats-Unis, avant un véritable lancement officiel prévu fin 2016, avec un prix-cible de «1£ ou moins par livraison».